Quel est l’intérêt des masques textiles revêtus de substances biocides

L’ajout de substances biocides au matériau des masques n’améliore pas l’efficacité de filtration du masque. 

Si l’objectif de ce traitement biocide est d’éviter que le porteur se contamine en touchant trop souvent son masque (ce qui est contraire aux recommandations d’usage), deux points doivent être respectés : 

  • L’efficacité virucide exigée par les normes européennes pour les produits et procédés désinfectants par rapport à un échantillon contrôle (réduction de la charge virale de 4 log soit de 10 000 fois).
  • La rapidité d’action (efficacité virucide de quelques minutes pour éliminer les virus avant de toucher le masque).

Le matériau traité ne doit en outre pas présenter de dangers pour la santé. Une évaluation des risques toxicologiques associés à ces traitements est nécessaire, en tenant compte de la dangerosité des substances utilisées, de la quantité effectivement présente sur le masque, de leur qualité d’adhésion au tissu, de la durée d’utilisation et de la proximité avec les voies respiratoires. 

Ces masques doivent être lavés avant le premier emploi et être changés au bout de 4 heures. Etant donné qu’ils peuvent être salis et contaminés par d’autres microorganismes que le SRAS-CoV-2, ils doivent être lavés après chaque utilisation, tel que préconisé pour les masques non traités. 

En conclusion, les masques revendiquant une activité virucide sans qu’elle ait été correctement prouvée, et pour lesquels le traitement biocide n’a pas fait l’objet d’une évaluation des risques qu’il est susceptible de faire courir au porteur, n‘apportent pas de plus-value par rapport aux masques non traités comme moyen de lutte contre la transmission de la COVID-19.

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